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Agrandissement de l’école enfantine et primaire — Concours d’architecture

«MANTRA» — En collaboration avec: Noa Varé

1. — La démolition de l’extension de l’école dans les années 90 est actée. Il en va de même du bâtiment de liaison comprenant l’ascenseur dont l’exiguïté des locaux est problématique à nombreux points de vue. Un nouveau bâtiment de liaison assure les multiples fonctions de liaisons utiles, en plan comme en coupe, entre l’école originale, le réseau de couverts et la nouvelle extension souhaitée. Sa forme particulière en dents de scie évoque celle des volumes intriqués de 1977. L’ascenseur est déplacé à l’intérieur du volume principal afin de permettre l’accessibilité des trois niveaux nécessaires au programme demandé. La courette existante au sud est élargie pour améliorer l’éclairage des salles d’activités créatrices existantes au sous-sol.

2. — Le plan du sous-sol est maintenu dans sa partie qui n’a pas de lien avec l’école. Les deux salles de classe existantes à ce niveau ainsi que les escaliers d’accès sont quelque peu réaménagées sans réduction de leurs surfaces. Il en résulte que le front bâti est légèrement décalé au sud, également afin d’intégrer l’ascenseur dont l’emprise jouxte l’abri de protection civile à maintenir.

3. — Le bâtiment de liaison abrite essentiellement le hall d’entrée de l’école (ancienne et nouvelle du reste) ainsi que de la salle communale dans les combles de 1977. De par son organisation en trois dimensions, il gomme de manière optimale la plupart des difficultés d’accessibilité issues des niveaux du sous-sol existant. À l’intérieur du volume principal de la nouvelle école, le réseau de distribution en X ou en Y, selon les niveaux, est bien susceptible de créer les petits espaces souhaités (vestiaires, salle d’appui, etc.). Le rez-de-chaussée accueille le programme de l’école enfantine sur deux demi-niveaux relié par une rampe douce. Un accès direct vers l’extérieur est envisagé s’il y a lieu de séparer les petits des grands. Les deux niveaux supérieurs sont destinés aux locaux de l’école primaire. La salle de maîtres est quant à elle déplacée au premier étage. Ce bel étage termine de pacifier la coupe générale de l’édifice.

4. — Les salles de classe occupent les 4 angles du volume. Lorsqu’elles ne disposent pas d’une orientation optimale, elles disposent de baies sur deux faces. Alors que les couloirs sont structurés en T par un réseau de poutres porteuses, les salles de classe sont rainurées en croix. Des plinthes hautes protègent la base des murs dans toutes les pièces et structurent subtilement les espaces. Les plafonds sont intégralement traités en panneaux de laine de bois liée au ciment blanc afin de conférer une ambiance studieuse à l’ensemble. Ce binôme (plinthes et plafond) assure une excellente absorption acoustique dans toute la gamme des fréquences (basse, moyenne et haute). L’ambiance générale recherchée — au sens de la « Stimmung » — se veut effacée et en dehors des effets de modes. La gamme des matériaux est ainsi restreinte et à l’état quasi brut. La palette des couleurs est plutôt introduite dans l’école, par le mobilier, les plantes vertes, les usagers et leurs accessoires.

5. — Deux matériaux principaux caractérisent l’expression architecturale à l’extérieur. Le corps, comme le socle et les encadrements sont crépis dans des tonalités variées qui rappellent la terre. Les couronnements sont revêtus d’un bardage métallique, à grandes écailles en bronze ou en laiton pour le volume en dents de scie.